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En Angleterre...

vendredi 19 janvier 2007, par polars

Pendant longtemps, la diversité américaine ne se retrouve guère en Grande-Bretagne. La Perfide Albion reste fidèle au roman à énigme. Si James Hadley Chase (1906-1985) et Peter Cheyney (1896-1951)se font remarquer après-guerre en exploitant le filon du hard-boiled, les Anglais préfèrent se tourner vers le roman d’espionnage qui fleurit avec la guerre froide sous les plumes de Ian Fleming (1908- 964), le créateur de James Bond, puis de John Le Carré ou Ken Follett, entre autres.

Il faut attendre les années 1960 pour observer un renouveau du polar britannique,
avec des auteurs enrichissant les classiques intrigues policières d’une dimension sociale ou humaine plus affirmée. Deux ladies du crime se taille ici la part du lion : Ruth Rendell (avec l’inspecteur Wexford ou ses romans à suspense) et P.D James (avec l’inspecteur Dalgliesh). Elles ont ouvert une brêche dans laquelle n’allait pas tarder à s’engouffrer une nouvelle génération d’auteurs, qui, de Minette Walters à Colin Dexter en passant par Peter Lovesey et Philip Kerr, porte assez haut les couleurs du polar made in England. On peut cependant mettre à part l’œuvre au noir et majeure du plus doué des écrivains d’outre-manche, Robin Cook(1931-1994, Derek Raymond pour les pays anglo-saxons). Violents et sans concession, ses romans sortent tous du lot, et influencèrent largement les auteurs qui se regroupèrent un temps dans le mouvement « Fresh Blood » (sang frais), où l’on peut toujours aujourd’hui retrouver les plus sûr talents du polar anglais avec John Harvey ou Ian Rankin.